La technique des « 6 Chapeaux de la Réflexion » est souvent présentée et proposée comme une méthode d’innovation. A tort. Ou alors il faut nuancer : c’est une méthode innovante, pas une méthode d’innovation. Les 6 chapeaux permettent d’innover dans les échanges et le processus d’analyse, oui – mais pas vraiment pour produire des innovations.
Autre méprise fréquente : il ne s’agit pas non plus d’une méthode de créativité. C’est une méthode créative – alias « méthode originale » – qui sollicite à la fois la pensée convergente et la pensée divergente mais ce n’est pas à proprement parler une technique de créativité.
Maintenant, tentons de faire preuve d’un peu plus de créativité pour appliquer les six chapeaux de manière un peu plus innovante. A côté de l’usage habituel – animation et organisation de réunions – quelques situations ou besoins pour lesquels cette « boussole de la réflexion » doit normalement apporter une plus-value :
- Entretien d’évaluation (prise de notes et synthèse),
- NB : évaluation au sens large, au-delà du seul contexte recrutement ; ex : évaluation d’un nouveau fournisseur, d’un nouvel équipement, …
- Rapport de mission, de prospection, d’avancement (projet), …
- Rapport d’étonnement,
- Fiche de lecture,
- Mémorandum pour synthétiser (voire remplacer ?) un business case ou une stratégie,
- Carte d’identité d’une nouvelle idée, d’un nouveau projet, …
- Etc.
Une autre suggestion : en période de confinement et de travail à distance, pensez aux Six Chapeaux pour vos échanges synchrones ou asynchrones. C’est une structure qui apporte, en principe, discipline (concentration) et concision (du moins si elle est décrétée par l’animateur ou le chef de projet).
Dès qu’il est important et opportun d’avoir un regard à 360 degrés faisant cohabiter « objectivité » (faits, analyse, …) et « subjectivité » (sentiments, idées …), il faudrait avoir le réflexe Six Chapeaux. Avec les « il n’y a qu’à… » et les « il faudrait que … », c’est toujours facile.