L’histoire qui suit ressemble à celle de la cigale et de la fourmi de Monsieur Jean de La Fontaine si ce n’est que les rôles sont inversés. La stratégie de l’insecte reconnu pour être organisé, méthodique et travailleur est ici défaillante. Celle de la mouche, animal auquel peu d’entre nous souhaiteraient s’identifier, est par contre payante.
Dirk Baecker, sociologue allemand, mena une expérience sur deux insectes. Une mouche et une abeille furent placées chacune dans une bouteille dont le goulot était ouvert mais rendu opaque. La réaction de l’abeille ? Elle examina avec soin – et avec une effervescence irritée – chaque micro-parcelle de la bouteille. Au bout du compte ou plutôt à bout de souffle, elle mourut sans avoir trouvé l’issue.
La mouche procéda d’une manière tout à fait différente. Elle se mit à voler dans tous les sens et, au cours de l’une de ses bifurcations, finit par trouver le chemin de la sortie.
La mouche doit son salut à deux comportements :
- Une stratégie essais – erreurs baptisée aussi heuristique ;
- Une démarche créative en utilisant deux phases dans le bon ordre : la divergence et la convergence. Alors que l’abeille a utilisé une démarche exclusivement analytique, la mouche a préféré diverger (chercher dans différentes directions) pour finalement converger (trouver l’issue).