Il est (très ?) fréquent que les problèmes que nous tentons de résoudre soient aggravés ou « plombés » par des contraintes qui, in fine, n’ont aucune raison d’être ; ces obstacles retardant ou empêchant, en toute logique, l’accès à la solution idéale.
Un exemple sous forme de devinette livrée par Russell Ackoff :
Vous avez une balance (deux plateaux) et allez devoir peser des objets dont la masse sera comprise entre 1 et 40 kilos (aucune décimale). De combien de poids différents devez-vous disposer a minima pour faire face à toutes les situations (1kg, 2kg, 3kg, 4kg, 5kg .. 40kg) ?
La réponse est livrée après l’image ; avant de la lire, prenez quelques instants pour tenter de la trouver par vous-même
Quatre. Il faut un minimum de quatre poids – de respectivement 1kg, 3 kg, 9kg et 27 kg – et les placer, afin de trouver l’équilibre, sur l’un ou l’autre plateau de la balance. Dans le cas présent, la contrainte généralement auto-imposée est que l’on imagine l’objet se trouvant sur un plateau de la balance, le(s) poids sur l’autre.
D’où conseil : évitez de vous mettre des bâtons inutilement dans les roues ; face à un problème plus ou moins complexe, listez ou cartographiez les paramètres et pointez
- les variables contrôlées ou contrôlables,
- ex : les options d’une automobile ;
- les variables incontrôlées ou incontrôlables,
- ex : le taux de tva ;
- les contraintes et les alternatives éventuelles,
- ex : un véhicule neuf… ou d’occasion.
En reconnaissant que c’est toujours plus facile à dire qu’à faire, cela revient en quelque sorte à utiliser au mieux les ressources et être capable d’échapper aux anciennes idées.