Alors que des thématiques comme la productivité, l’efficacité personnelle, la qualité, la gestion de projet … ont facilement la cote, pourquoi une discipline comme la créativité est-elle souvent (encore) reléguée en queue de peloton ? Est-ce la faute à la confusion des genres créant un amalgame entre différentes formes de créativité: artistique, personnelle (celle du bricoleur par exemple) et appliquée ? Certainement.
Il y a aussi et surtout un préjugé, celui qui consiste à croire que beaucoup de professions peuvent se passer de créativité. Erreur ou horreur ! En partant du postulat que la créativité est la volonté et la capacité d’élargir sa vision des choses, d’intégrer de nouveaux points de vue et de trouver de nouvelles réponses, un professionnel affirmant ne pas devoir faire appel à la créativité serait un professionnel potentiellement incompétent voire dangereux.
Toutes les professions font (ou devraient faire) appel à la créativité. Par exemple :
- Un manager pour résoudre des problèmes, anticiper, évaluer des opportunités, décider … ;
- Un médecin pour aller au-delà du premier diagnostic et évaluer plusieurs remèdes ;
- Un avocat pour rédiger des contrats, trouver des arguments et les plaider, … ;
- Un ingénieur pour inventer de nouvelles solutions et les appliquer efficacement ;
- Un journaliste pour instrumenter sa curiosité et poser les bonnes questions ;
- Un militaire pour imaginer plusieurs stratégies ou tactiques et prévoir l’imprévisible ;
- Un auditeur (interne ou externe) pour « lire entre les lignes » ;
- Un conseiller fiscal (sans commentaire !) ;
- Un homme ou une femme politique, avant et après campagne (idem !) ;
- Pour préparer ses sermons et « traduire le mystique », un ministre du culte doit également faire preuve de créativité !
De là à prétendre que développer ses capacités créatives conduit logiquement à de meilleures performances … osons répondre oui sans hésiter.