Synthèse (et traduction) d’un article publié sur Bloomberg Business dans lequel Robert SUTTON expose « 8 trucs pour de meilleurs brainstormings ».
1. Utilisez le brainstorming pour combiner et développer des idées, pas uniquement pour en récolter
Dans ce dernier cas, une boîte à idées (manuelle ou électronique) pourra suffire. L’échange, le croisement et le développement de connaissances sont tout aussi importants que la « simple » collecte d’idées.
2. Le climat général est capital
La traduction littérale de ce 2° conseil (Don’t bother if people live in fear) est : N’emmerdez pas les gens vivant dans la crainte. Si, par exemple, votre société dégraisse 10% de ses effectifs chaque année, vos collaborateurs n’oseront sans doute pas proposer des idées décalées. Idem si, suite à leurs idées ou suggestions, ils risquent d’être dévalorisés, rétrogradés, …
3. Un brainstorming de groupe devrait être précédé et suivi par des sessions individuelles
Ce conseil émane directement d’Alex Osborn qui considérait la créativité comme une interaction entre l’idéation collective et l’idéation individuelle.
4. Le brainstorming n’est qu’un outil (créatif) parmi d’autres
Pour être vraiment efficace, il doit interagir avec d’autres pratiques (ex : observations, consultation d’experts, retours d’expériences, prototypage, …) servant notamment à vérifier la faisabilité ou l’opportunité.
5. Pour des résultats tangibles, un animateur expérimenté et compétent à la fois
Dans le cas contraire, « ne soyez pas surpris de voir les participants embarrassés comme s’ils étaient dans une colonie de nudistes ».
6. Dans l’expression ‘brainstorming collectif’, il y a le mot ‘collectif’
L’émulation est assurément souhaitée mais elle doit servir les desseins du groupe. Aussi, évitez à tout prix les brainstormings avec une logique « je gagne, tu perds » (en dévalorisant certains participants ou en en plaçant d’autres sur un piédestal).
7. Veillez aux effets positifs secondaires
Le rôle premier d’un brainstorming (de groupe) : générer des idées. Mais il y a d’autres bénéfices, très appréciables. Par exemple : rencontres, échanges de vue, « métissage »… entre collaborateurs de profils, d’âges ou de services différents.
8. Respectez les règles ou alors interdisez-vous d’utiliser le terme « brainstorming »
Ces règles étant récapitulées ici.
Autre proposition de Robert SUTTON : utiliser les entretiens de sélection comme sources d’idées.