Quand vous recevez un cadeau, préférez-vous une belle surprise – quelque chose d’inattendu et qui vous fait réellement plaisir – ou un cadeau programmé – quelque chose qui répond à un souhait de votre part ? Question probablement insensée, l’un ou l’autre vous fait plaisir. En revanche, un troisième type de cadeau suscitera de l’indifférence voire même de l’irritation : le truc que vous avez déjà en surnombre ou la chose parfaitement inutile.
Il en va de même en matière de communication. En tant que destinataire, vous vous attendez à lire ou à entendre les réponses à des questions que vous vous posez ou à des questions que vous ne vous posiez pas encore mais qui se révèlent intéressantes. Absolument pas des informations inutiles parce que déjà connues ou sans valeur ajoutée. Pour formuler autrement cette évidence, comme l’évoque Barbara Minto :
Implication directe et concrète : STOP aux (longues) introductions qui ressassent des choses (parfaitement) connues par le ou les destinataires. Quel intérêt, par exemple, de retranscrire l’historique de l’entreprise ou de retracer la genèse du projet à des interlocuteurs censés en avoir une aussi bonne – si pas meilleure – connaissance que vous ?
L’ordonnance prescrite par la méthode est claire : sauf cas particulier et notamment pour composer une brève introduction, une communication professionnelle ne doit (dé)couvrir que des “idées”. Au sens Minto, une “idée” est l’inverse d’un “fait”. Une idée est une information plus ou moins neuve, quelque chose que le destinataire ne connait pas ou n’est pas supposé connaître. Notez qu’un élément d’information connu mais mis dans une nouvelle perspective est à considérer comme une idée. Ainsi, détailler les tenants et les aboutissants du contrat de bail à des candidats – entrepreneurs revient à communiquer des idées. Par contre, expliquer le pourquoi et le comment de la face cachée de la lune à une assemblée d’astronomes revient à communiquer des faits … pour des prunes.
A présent, pour vos futures communications, vous savez ce qu’il vous reste à faire :
- Compresser les faits au strict nécessaire (ndr : on en reparle),
- Faire la part belle aux idées ; transmettre des réflexions ou des propositions relativement neuves et intéressantes.
Il y a, du reste, un procédé pour jauger l’intérêt d’un propos au sein d’une communication professionnelle. Ce sera l’occasion de dévoiler un autre secret de la Pyramide de Minto.