Avec 1093 inventions à son actif et quelque 200 brevets représentatifs, Thomas Edison (1847-1931) est l’archétype de l’innovateur. Innovateur et entrepreneur : l’entreprise qu’il créa en 1889 – General Electric – figure encore aujourd’hui parmi les ténors de l’innovation.
Quels conseils voudrait-il nous donner ?
1. Courage
La première invention et le premier brevet (1868) d’Edison – un système d’enregistrement électrique de votes – était techniquement abouti mais fut un échec commercial. Mais il croyait en l’électricité, continua ses recherches, essaya différentes choses – beaucoup de choses – et finit par mettre au point sa plus grande invention: l’ampoule électrique.
2. Prototypage
La meilleure façon de connaître la valeur réelle d’une idée est de la tester, de la transformer en prototype. Le prototype permet de passer rapidement de l’imagination au plus ou moins concret tout en limitant les coûts et les risques.
3. Essais – Erreurs
Indépendamment de son issue – heureuse ou malheureuse – une expérience a toujours un résultat positif à savoir un apport de connaissances. Connaissances qui ne sont pleinement utiles que si elles sont analysées, mémorisées, utilisées, etc.
En d’autres mots, il ne faut surtout pas se détourner des erreurs quitte à emboîter le pas à Edison en entretenant une véritable culture de l’erreur.
4. Problèmes
Si les erreurs mises à jour lors des expériences sont des enseignements, les problèmes en sont autant d’autres. Pour Edison, la créativité ne démarre pas en formulant des solutions mais en identifiant des problèmes. Par exemple, il portait grand intérêt aux griefs formulés par les clients et s’en servait pour procéder à des améliorations (innovation incrémentale).
5. Imperfections = Opportunités
Une des équations préférées d’Edison : problème = opportunité.
Sa principale stratégie consistait à rebondir sur des solutions ou technologies existantes en identifiant leurs points faibles et en tentant d’y apporter des réponses innovantes. Deux cas parmi les plus connus : Edison n’a inventé ni le téléphone, ni le télégraphe ; il a par contre fortement amélioré ces deux technologies.
6. Mémoire (et notes)
Une bonne mémoire, de l’avis d’Edison, est nécessaire pour innover ; elle permet notamment de croiser des idées. Cependant, il ne faisait que partiellement confiance à sa mémoire. La recette d’Edison : des dizaines de carnets de notes disséminés dans son atelier, son bureau, etc ; tous ses collaborateurs étant priés de faire de même.
Ceci précisé, il préférait de loin les images et les schémas aux mots qu’il qualifiait parfois de « hiéroglyphes » (ndr : sans doute en raison de sa dyslexie).
7. Standardisation
Parmi les nombreux facteurs ou vecteurs de succès d’Edison : la standardisation.
Il fut un pionnier en la matière en instaurant un « bureau des standards » dans son entreprise. Ce bureau avait pour mission d’imposer des normes aux départements (internes) et de collecter les avis, les attentes des autres parties prenantes pour définir les meilleures pratiques.
8. Travail
C’est maintenant démontré : la créativité découle de la productivité. Edison confirma pleinement la règle au moins de deux manières. Par une citation célèbre : « le génie c’est 1% d’inspiration et 99% de transpiration » (« Genius is 1 percent inspiration and 99 percent perspiration« ) et par un travail sans relâche (sur différents projets simultanés).
Pour d’autres leçons de cette figure emblématique de l’innovation, un livre (uniquement en anglais) : Edison on Innovation – 102 Lessons in Creativity for Business and Beyond.